Marseille: Deux mille emplois menacés à la SNCM
ECONOMIE•Le syndicat de l'encadrement et des officiers de la SNCM, la CFE-CGC, dénonce l'attitude de l'actionnaire majoritaire de la compagnie Transdev...20 Minutes avec AFP
«Malgré l'investissement du médiateur, Gilles Belier, tous les acteurs ne cherchent pas la concertation autour d'une solition commune», estime le syndicat dans un courrier adressé au gouvernement. «Un certain nombre de pistes sont évoquées sans réelle certitude de leur faisabilité juridique et les calendriers d'actions des différentes parties apparaissent discordants.»
L'option du redressement judiciaire a la faveur de l'actionnaire majoritaire Transdev et de l'Etat qui estiment qu'elle est la seule solution pour s'affranchir des condamnations de Bruxelles. La Commission européenne demande à la compagnie maritime, déjà déficitaire, de rembourser 440 millions d'euros d'aides jugées indûment perçues.
Selon les syndicats en revanche, le redressement judiciaire ne résoudra pas les problèmes de condamnations européennes, mais entraînera une diminution des garanties pour les salariés et un probable plan social.
L'appui de l'Etat
«Aujourd'hui, Transdev s'apprête à déclencher atificiellement en novembre l'une des plus imporantes procédures collectives du quinquennat», poursuit la CFE-CGC. «Suivant les différents scenarii, les conséquences en termes de réduction d'emplois (...) vont d'un millier d'emplois directs supprimés (...) à 2 000 en cas de liquidation.»
Qualifiant le redressement judiciaire d'«hérésie commerciale», le syndicat demande «l'appui de l'Etat dans le temps de la médiation pour l'émergence d'une solution».
Mercredi est prévue une nouvelle réunion entre l'Etat, Transdev et les syndicats autour du médiateur nommé par le gouvernement Gilles Belier. Elle fait partie du processus enclenché en juillet pour sortir d'une grève de 17 jours ayant paralysé le trafic de la compagnie entre la Corse et le continent.